#JaiétéViolée : les victimes d'agressions sexuelles se confient sur Twitter
Les réseaux sociaux permettent (aussi) de libérer la parole. Depuis ce vendredi, les victimes de viols s'emparent de leurs claviers et racontent leur calvaire sur Twitter, à l'aide du hashtag #JaiétéViolée.

Tout est parti d'une vidéo postée sur Youtube par Demos Kratos. Dans cette dernière, le jeune homme dit avoir forcé plusieurs fois sa petite amie à avoir des rapports sexuels, alors qu'elle ne le souhaitait, sous le hashtag #JaiétéUnVioleur.
En réponse à ce méa culpa dans lequel le Youtubeur dit regretter son geste et souhaite éveiller les consciences, les internautes ont lancé le hashtag #JaiétéViolée. Depuis vendredi, les langues se délient et chacun raconte son calvaire.
En réponse au #JaiÉtéUnVioleur je lance #JaiÉtéViolée. Par un homme que j'aimais et qui en a profité. Violemment. A faire des trucs qui me dégoutaient, juste parceque "tu m'aimes, non ?" Plus de 16 ans plus tard les traumas sont tjs là.
— Mademoiselle Clitoris Érectile (@Myloute) 20 décembre 2019
D'abord mal compris, le vidéaste a souhaité clarifier sa position et expliquer pourquoi il aborde ce sujet dans sa vidéo : "Je n'ai violé personne et je n'ai jamais forcé personne. Le message principal de la vidéo était : "tous les hommes sont des violeurs car leurs comportements sont conditionnés par la culture du viol". J'ai dit que j'étais un violeur parce que j'ai voulu incarner cette idée et inviter les hommes à se remettre en question. J'estime que ma domination masculine imprégnée de la culture du viol doit être remise en question. Je ne peux donc pas me "rendre à la police pour avouer mon crime" car ce n'en est légalement pas un", écrit-il.
Le collectif féministe #NousToutes s'est félicité de cette prise de paroles et incite les femmes à se raconter mais également à ne pas hésiter à chercher de l'aide.
#JaiEteViolee Depuis hier, des femmes témoignent ici. Nous voulons leur dire que nous les croyons. Qu'elles sont fortes et courageuses. Qu'elles ne sont pas responsables. Que le seul coupable, c'est lui.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) 21 décembre 2019
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