"J'ai pété un plomb" : 14 ans de prison pour avoir tué sa femme

Delfim D. a écopé de 14 ans de prison pour avoir étranglé sa femme, en mars 2017, région parisienne. Cathy, mère de 5 enfants, venait de le quitter avant d'être victime d'un coup de sang assassin.

"J'ai pété un plomb" : 14 ans de prison pour avoir tué sa femme
© Sergiy Tryapitsyn

La Cour d'Assises du Val-d'Oise (95) a donné son verdict deux ans après les faits. En 2017, un homme de 50 ans étrangle sa femme dans un accès de colère : cette dernière meurt une semaine plus tard. Delfim a été condamné à 14 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse. La scène a eu lieu dans le pavillon familial, à Fosses.
Alors que son mari devait être au Portugal, Cathy profite de son absence pour passer chez elle et ramasser ses affaires. Mais l'homme est bien là : une dispute éclate au cours de laquelle il l'étrangle"Il y avait tellement de colère en elle. J'ai pété un plomb. Je lui disais stop, arrête", expliquait l'accusé à la cour, vendredi 25 octobre."Quand elle s'est calmée, je me suis mis sur le côté. C'est là que je me suis rendu compte qu'il y avait un problème".

Il étrangle sa femme dans un accès "de colère"

Comme le rapporte Le Parisien, l'employée de mairie de 43 ans et mère de cinq enfants avait entamé une procédure de divorce et avait rencontré quelqu'un. "Je ne pensais pas qu'elle viendrait dans la chambre. Je ne cherchais pas à me cacher. J'espérais qu'elle monte à l'étage où elle habitait", tente de justifier Delfim D. Cathy sera réanimée par les secours avant de décéder l'hôpital sept jours après, succombant à ses blessures. 

De "Tu es à moi et tu le resteras" au féminicide 

A la barre, le père de famille semble dévasté et regrette son geste. "Comment vivre avec ça, avec le regard de mes enfants. Je les aime. Leur douleur me fait du mal", déclarait-il ce vendredi. Son avocate affirme qu'il "aimait sa femme" et qu'il a tout fait pour "la récupérer" lorsque leur couple battait de l'aile.
Néanmoins, c'est un autre son de cloche qui retentit du côté de la famille de la victime. Pour deux des sœurs de Cathy, Delfim a bien commis un féminicide. Selon leur avocate, le mobile de ce meurtre en dit long sur le caractère de l'accusé. "Les mains nues, c'est : tu es à moi et tu le resteras. C'est un choix particulier. Cela correspond à la personnalité de l'accusé, la maîtrise de la femme jusque dans la mort".