Disparue en 2019, cette marque iconique des années 90 fait son grand retour dans une version "un brin déjantée"

Dans les années 1990, une marque bordelaise a marqué une génération entière avec ses sacs à dos, ses tee-shirts colorés et ses collaborations originales. On la voyait partout, de la cour de récréation aux soirées entre amis, les jeunes arboraient fièrement ses pièces streetwear emblématiques. Pourtant, cette enseigne qui avait su se faire une place au cœur de la mode casual, a disparu en 2019, victime de difficultés économiques. Aujourd'hui, elle fait un retour remarqué, dans un esprit "un brin déjanté" conservant malgré tout son style original, comme le soulignent les dirigeants. Sous l'impulsion de deux jeunes entrepreneurs, Antoine Caillet et Franck Uch, la maison renaît. Antoine, fils du fondateur, avait déjà tenté une relance en 2019, mais cette fois-ci, l'ambition est plus claire et ancrée dans les réalités post-Covid. L'entreprise s'est recentrée sur ses fondamentaux : le fun et la nostalgie. Les produits phares des années 1990 sont alors remis au goût du jour, avec une collection baptisée Legacy qui fait revivre les tee-shirts logotés et les sweat-shirts rayés ayant façonné la renommée de la marque.

Vous l'aurez deviné, on parle de DDP. C'est dans ses locaux historiques à Bègles, près de Bordeaux, que le label reprend aujourd'hui vie, au sein d'un espace de plus de 6 500 mètres carrés, au design vintage et murs tagués. Un lieu hybride accueillant des startups, des artistes et même une brasserie artisanale. Ce retour s'inscrit ainsi dans une stratégie réfléchie, avec une distribution exclusivement en ligne. En effet, face à un marché du retail en difficulté, les nouveaux dirigeants ont préféré miser sur le digital pour toucher une nouvelle clientèle, tout en restant fidèle à ses anciens fans. Un pop-up store avait été ouvert à Bordeaux pour tester cette proximité avec le public. Pour ce come-back, la marque conserve son ADN, mais l'adapte à l'époque actuelle.

Les prix sont abordables, 35 euros pour un tee-shirt, 95 euros pour un sweat color-block et 129 euros pour un pantalon de jogging, les produits étant confectionnés entre la France, le Portugal, la Chine et l'Inde. Sans oublier la mascotte Eggman, bien connue des adolescents de l'époque, également de la partie. Bref, chapeau à DDP, prête à tout pour reconquérir son public