Des millions de familles pourraient ne plus avoir droit à cette réduction d'impôts
De nombreuses mesures sont annoncées par le gouvernement pour réduire les dépenses et malheureusement pour les familles, cet avantage fiscal pourrait disparaître prochainement.

Quand on a des enfants, les dépenses augmentent considérablement, qu'ils soient tout juste nés ou en âge d'aller à l'école... Les frais sont chaque année conséquents au fur et à mesure qu'ils grandissent. Alors, lorsqu'on peut, au moment de payer ses impôts, obtenir des réductions, cela n'est pas de refus. Mais un dispositif qui profitait à 4,5 millions de foyers pourrait bien disparaître.
C'est en tout cas l'une des propositions du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) figurant dans un rapport publié le 14 octobre dernier. L'organisme lié à la Cour des comptes souhaite en effet diminuer le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile, réformer l'abattement de 10% des pensions de retraite, mais il s'attaque aussi aux parents en voulant supprimer la réduction d'impôt pour frais de scolarité. Selon le CPO, cet avantage fiscal serait "redondant" avec d'autres dispositifs comme l'allocation de rentrée scolaire par exemple ou encore les bourses étudiantes. L'organisme le jugerait par ailleurs "mal ciblé" (profitant aux foyers les plus aisés) et coûteux (433 millions d'euros pour l'État).
Pour rappel, selon le Code général des impôts, ce dispositif fiscal permet aux parents habitant en France de bénéficier d'une "réduction de leur impôt sur le revenu lorsque les enfants qu'ils ont à leur charge poursuivent des études secondaires ou supérieures durant l'année scolaire en cours au 31 décembre de l'année d'imposition".
Le montant de cette réduction s'élève à 61 euros par enfant lorsque celui-ci est scolarisé au collège, 153 euros par enfant s'il est scolarisé dans un lycée d'enseignement général et technologique ou un lycée professionnel, et 183 euros si l'étudiant suit une formation dans l'enseignement supérieur. Pour les familles ayant plusieurs enfants scolarisés, cette décision pourrait avoir des répercussions sur leurs impôts l'an prochain.