
L'Etat prend en charge les intérêts : ce nouveau prêt très avantageux pour les propriétaires
Les banques proposent ce prêt à taux zéro, pour un montant maximal de 50.000 euros, jusqu'à fin 2027. Après, il sera trop tard.
Beaucoup de propriétaires se retrouvent un jour face à une situation délicate : leur appartement ou leur maison vieillit, les travaux de rénovation deviennent urgents, mais les finances, elles, ne suivent pas. Entre le coût des matériaux, celui de la main-d'œuvre et les normes énergétiques de plus en plus exigeantes, la facture peut vite grimper. Dans ce contexte, de nombreux propriétaires renoncent à leurs projets ou les retardent, voyant leur bien se dégrader au fil des ans.
Pourtant, depuis peu, une solution existe pour certains foyers. Elle prend la forme d'un prêt à taux zéro, qui est proposé par les banques et les établissements ayant passé un partenariat avec l'État. Il se distingue des autres prêts, car il est à 0% pendant dix ans et les contribuables peuvent le rembourser au moment de la revente de leur bien ou lors d'une succession. Le montant maximal de l'emprunt est de 50 000 euros.
Si vous n'en avez pas encore entendu parler, c'est normal : ce dispositif n'existe que depuis le 4 septembre dernier avec la parution des décrets au Journal officiel. Il a été conçu par le gouvernement pour soutenir les propriétaires aux revenus modestes. Il s'agit du prêt avance mutation (PAM), appelé aussi prêt avance rénovation (PAR +). Comme son nom l'indique, il est destiné à financer les travaux de rénovation énergétique de votre résidence principale sans creuser le budget des propriétaires. En effet, sa principale particularité est que "les intérêts sont pris en charge par l'État durant les 10 premières années du prêt, ensuite, un taux d'intérêt est fixé librement par l'établissement prêteur", peut-on lire sur le site du Service Public.
Pour y prétendre, il faut répondre à certaines conditions, notamment en termes de revenus. Les contribuables concernés sont ceux qui ont des ressources "modestes" ou "très modestes" pour l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Pour cela, il faut pouvoir respecter certains plafonds de ressources. Si vous vivez seul dans votre propriété, vos revenus doivent être inférieurs ou égaux à 28 657 euros si votre logement se trouve en Ile-de-France, et le plafond passe à 21 805 euros s'il se situe dans une autre collectivité. Si vous êtes trois, le plafond est fixé à 50 513 euros en région parisienne et 38 349 euros dans les autres communes. Pour en faire la demande, vous devez vous adresser à une banque ou à une société partenaire qui propose le prêt avance rénovation, la liste des établissements étant disponible sur le site www2.sgfgas.fr/web/site-public/etablissements-affilies.
Concrètement, ce prêt "s'appuie sur la garantie d'une hypothèque du logement sur lequel porte le projet de rénovation énergétique", détaillent les autorités. Après son obtention, les travaux doivent être faits dans un délai de trois ans. Concernant la nature des travaux, il peut s'agir d'isolation thermique des toitures, des murs, des sols, d'installation de systèmes de chauffages, ou encore des rénovations plus globales. Le but final est de rénover votre bien, mais aussi d'augmenter sa valeur sur le long terme.