Pour vivre correctement en France, les parents doivent gagner ce salaire (pas moins)
Selon l'Institut de recherches économiques et sociales (IRES), il y a deux ans, le salaire minimum était bien moins conséquent.

Lorsqu'on veut fonder une famille ou qu'on devient parent, on entend souvent cette phrase : "élever un enfant, ça coûte cher". Et effectivement, pour subvenir aux besoins d'un enfant et d'une famille de nos jours, il faut pouvoir bien gagner sa vie. Car entre les dépenses liées à l'alimentation, au logement, aux vêtements, à l'éducation et aux loisirs des enfants, un revenu suffisant garantit un certain confort de vie. En ayant un salaire adéquat, les parents peuvent non seulement assurer un avenir stable à leurs enfants, mais aussi profiter pleinement des moments passés ensemble, sans se soucier des fins de mois difficiles. Mais alors, combien doit-on gagner pour vivre décemment en France en étant parent ?
L'Institut de recherches économiques et sociales (IRES) s'est penché sur le sujet en 2022. À l'époque, en partant des données de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes), l'IRES estimait qu'une famille composée de deux enfants devait disposer de 3 744 euros par mois pour accéder à un niveau de vie décent, peut-on lire dans le rapport.
Depuis, avec l'inflation qui n'a cessé d'augmenter, de plus en plus de familles peinent à s'en sortir. Résultat : les besoins financiers des ménages ont évolué, tout comme la moyenne des revenus nécessaires pour vivre décemment. Aujourd'hui, en 2024, un couple avec deux enfants doit gagner "4 150 euros pour avoir un minimum de vie décent", soit 406 euros de plus qu'il y a deux ans, a déclaré Pierre Concialdi, chercheur à l'IRES, à nos confrères du Figaro Emploi. Si l'on ramène aux salaires de deux parents, cela revient à toucher un salaire d'environ 2075 euros par mois et par parent.
Or, cela est loin d'être le cas pour de nombreuses familles. Surtout lorsque l'on sait que le montant brut du Smic est de 1 766,92 euros, soit 1 398,70 euros net. "Dans un contexte de faiblesse persistante des bas salaires, cette situation exacerbe les difficultés quotidiennes de vie des ménages les plus modestes." On estime qu'"environ un tiers des ménages se trouvent en risque de précarité ou de pauvreté", indique l'IRES. Et ce risque est toujours plus élevé pour les familles monoparentales et les personnes actives vivant seules.