Jusqu'à 659,75 euros par mois pour les jeunes : voici comment obtenir cette somme

Durant des années, la question de la rémunération des stages a été un sujet de débat brûlant pour les étudiants et les lycéens en filière professionnelle. Il faut dire que beaucoup de jeunes rencontrent des difficultés financières au cours de leurs études. Entre les frais d'école à payer, l'achat des fournitures, et le coût de la vie pour ceux qui ont pris leur indépendance, nombreux sont ceux qui ont besoin d'argent pour poursuivre leur scolarité. Pour la plupart, il est donc logique de recevoir un salaire en contrepartie d'un travail effectué en entreprise. Oui, mais voilà, pendant longtemps, les stagiaires n'étaient pas rémunérés. Encore aujourd'hui, c'est le cas pour des stages de très courte durée.

En revanche, ceux qui décrochent une opportunité professionnelle de plus de deux mois peuvent obtenir ce qu'on appelle "la gratification minimale". Elle est obligatoire et concerne les entreprises, les administrations publiques, les associations et tout autre organisme accueillant des stagiaires. La gratification est versée chaque mois, et non pas à la fin du stage. Quant au montant de la rémunération, il est non négligeable actuellement...

En effet, au 1ᵉʳ janvier 2024, il a été réévalué et est passé de 4,05 euros de l'heure en 2023 à 4,35 euros de l'heure, soit une hausse de plus de 7,5% sur un an. "Cela représente une augmentation d'environ 40 à 50 € par mois pour un stage à temps plein", indique le site du Service Public. Concrètement, pour un temps plein à 151,61 heures par mois, un stagiaire touche en 2024 une gratification de 659,95 euros. L'autre bonne nouvelle, c'est que cette indemnité est non imposable, si elle est inférieure au Smic brut annuel, fixé à 21 203 euros. Et ne pensez pas que cette rémunération est réservée aux jeunes faisant des études supérieures, car ce n'est pas le cas. La gratification minimale s'adresse également aux lycéens de la voie professionnelle.

Par ailleurs, depuis septembre 2023, une autre allocation de stage, cumulable avec la précédente, a été instaurée spécifiquement pour les élèves de CAP et de baccalauréats professionnels. Le montant de celle-ci est décidé par le chef de l'établissement ou de l'organisme de formation. En plus des 659,95 euros, les stagiaires concernés peuvent percevoir 50 euros par semaine s'ils sont inscrits en 1ʳᵉ année de CAP ou en seconde de bac pro, 75 euros par semaine pour ceux inscrits en 2ᵉ année de CAP ou en première année de bac pro, et 100 euros par semaine pour ceux en terminale du baccalauréat professionnel. Une aide à saisir pour les jeunes.