Cette action que les vigiles des magasins n'ont pas droit de faire s'ils veulent vérifier vos sacs
Bien qu'ils soient chargés de la sécurité du magasin, les vigiles n'ont pas tous les droits et les clients sont en mesure de refuser certaines choses.

Dans la plupart des magasins et dans les supermarchés, ils ne passent pas inaperçus. Souvent, ils sont au niveau des entrées pour voir les clients arriver. Ils ont les yeux partout, observent tout et s'aident de caméras pour repérer les comportements suspects. Les agents de sécurité sont là pour assurer la surveillance des personnes et des locaux. Pour les directeurs de magasins, ces professionnels sont essentiels pour prévenir les vols et désamorcer aussi les conflits éventuels tout en assurant la sécurité des clients.
Mais parfois, leur présence ne réjouit pas certains consommateurs qui ressentent des regards insistants ou une proximité perçue comme intrusive, créant un sentiment de méfiance là où il n'y en avait pas. Certains consommateurs, venus simplement faire leurs courses, peuvent se sentir surveillés ou jugés, ce qui peut transformer une expérience d'achat ordinaire en un moment de malaise. Il y a aussi les clients qui ont un jour été interpellés par un vigile à la sortie des caisses ou dans les rayons. Ce dernier suspectant quelque chose leur a alors demandé d'ouvrir leur sac à main ou leur sac à dos pour vérifier son contenu.
Une action qui semble banale, mais aux yeux de la loi, les agents de sécurité n'ont pas tous les droits. Ils doivent, eux aussi, respecter certaines règles. D'après l'article L613-2 du Code de la sécurité intérieure, ils "peuvent procéder à l'inspection visuelle des bagages" mais ils ne peuvent pas les fouiller avec leurs mains s'ils n'ont pas "le consentement de leur propriétaire", indique la loi.
De même, ils ne peuvent pas effectuer des "palpations de sécurité" s'ils n'ont pas "le consentement exprès des personnes". Par ailleurs, ils "ne peuvent exercer leurs fonctions qu'à l'intérieur des bâtiments ou dans la limite des lieux dont ils ont la garde, y compris dans les périmètres de protection institués", précise l'article L613-1. Sachez aussi que dans le cas où vous refusez la fouille, le vigile peut faire intervenir la police ou la gendarmerie.