Dès septembre, ces parents devront payer une amende s'ils récupèrent leur enfant en retard
Les parents qui manquent de ponctualité quand ils viennent chercher leurs chères têtes blondes dans les centres de loisirs vont bientôt être obligés de payer une pénalité dans certaines villes ! Qui est concerné ?

La rentrée est encore loin, mais les parents qui ont pris l'habitude de récupérer leurs enfants tardivement dans les centres de loisirs vont peut-être devoir revoir leur organisation avant septembre ! Accueillant les enfants des écoles maternelles et primaires avant et après l'école, les Centres de Loisirs Associés à l'Ecole (CLAE) ont pourtant des horaires précis. Le soir, ils ferment ainsi généralement leurs portes entre 18h et 19h en fonction des villes. Leurs règlements intérieurs sont propres à chaque établissement, mais ils précisent souvent qu'en cas de retard des parents supérieur à une certaine durée, ils donnent lieu à une facturation supplémentaire dont le montant est variable.
D'autre part, en cas de retard important, les enfants sont confiés aux services de police. Des mesures qui visent à pousser les parents à faire preuve de davantage de ponctualité, mais qui ne s'avèrent pas suffisantes parfois. Ainsi, face à la multiplication des retards répétés de parents en fin de journée, la mairie de Toulouse a décidé de frapper fort et de mettre en place une pénalité conséquente à partir de la rentrée 2024, selon le site Actu Toulouse.
"Chaque année, plusieurs centaines de retards de parents sont constatés le soir. Or, chacun de ces retards mobilise deux animateurs en dehors de leurs horaires de travail, ce qui impacte leur vie personnelle et familiale", a, en effet, regretté Adèle Berrada, directrice enfance loisirs à la mairie de Toulouse, dans un courrier envoyé aux parents d'élèves. "Aussi, nous tenions à vous informer, dès à présent, qu'à compter de la rentrée de septembre 2024, tout retard enregistré le soir pourra donner lieu à la facturation d'un forfait de 30 euros, correspondant au coût salarial des deux animateurs qui se voient contraints de rester". "Il sera toutefois fait preuve de pédagogie dans l'application de cette mesure, qui vise à rappeler l'importance de la ponctualité", a-t-elle ajouté avant de préciser que d'autres villes comme Strasbourg, Lille, Bordeaux ou encore Marseille auraient déjà pris des "dispositions tarifaires similaires".
Cette future mesure a déjà provoqué la colère de François Piquemal, le député de la 4ᵉ circonscription de Haute-Garonne, qui estime qu'elle stigmatise "les habitants qui ont des emplois peu flexibles et loin de leur domicile et de l'école des enfants". "C'est bien plus que la simple compensation du salaire (insuffisant) de nos animateurs et c'est une somme exorbitante pour nombre de familles", se sont aussi insurgé les élus du groupe d'opposition Alternative Municipalité Citoyenne à la ville de Toulouse.
Mais cette montée de boucliers ne semble pas décourager la mairie de Toulouse qui persiste et signe. "Nous ne visons pas des retards ponctuels qui peuvent arriver à tout le monde, mais des parents qui ne préviennent pas, que l'on ne peut pas joindre et dont les abus désorganisent les services. Il s'agit de marquer le coup. Nous ferons le bilan à la fin de l'année", a expliqué Marion Lalane-de-Laubadère, première adjointe au maire de Toulouse en charge des écoles à la Dépêche du Midi.