A partir du 1er juillet, certains Français vont devoir payer plus cher leurs cotisations

Cette hausse va concerner 800 000 Français et elle sera importante...
En France, comme dans d'autres pays, pour pouvoir toucher sa retraite de base et sa retraite complémentaire, il faut les financer en cotisant. Chaque mois, votre employeur prélève sur votre salaire un certain nombre de cotisations sociales pour permettre de financer petit à petit votre pension une fois l'âge de la retraite atteint. Ce fonctionnement est valable pour les salariés d'une entreprise, mais aussi pour les auto-entrepreneurs. À la différence que c'est aux indépendants de déclarer tous les mois ou tous les trimestres leur chiffre d'affaires à l'URSSAF pour pouvoir cotiser. Sans ça, et si leur chiffre d'affaires est nul, ils ne cotisent pas.
Aujourd'hui, le montant des cotisations est calculé en pourcentage du salaire. Chaque cotisation a ainsi un taux, qui est fixé par décret et qui change tous les ans. De ce fait, si certaines cotisations augmentent, cela peut avoir un impact direct sur votre rémunération et sur ce qui vous est finalement prélevé. Forcément, certains sont parfois plus perdants que d'autres. D'ailleurs, ces prochaines semaines, un grand nombre de Français vont se retrouver dans cette situation.
En effet, à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, 800 000 Français vont voir le taux de leurs cotisations sociales augmenter à 23,1 %, contre 21,1 % actuellement. Et dans les années à venir, il devrait même atteindre 26,1 % au 1ᵉʳ janvier 2026. Sont concernés : les auto-entrepreneurs, qui dépendent régime général ou de la Cipav, principale caisse de retraite des professions libérales. Avec ce nouveau taux, l'objectif est de permettre aux auto-entrepreneurs de toucher une retraite complémentaire.
D'après la Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs (FNAE), "une cotisation supérieure à 26 % permettrait de générer en moyenne une retraite complémentaire de 75 euros par mois, en contrepartie d'un apport supplémentaire annuel de 500 euros". Mais du côté des principaux concernés, la nouvelle n'est pas vraiment accueillie de la même façon. "Je vais perdre plus de 300 euros de revenu net par mois en 2 ans, pour cotiser à une complémentaire retraite dont je me fiche royalement", a commenté Romain, un internaute sur le site de la FNAE. "Donc la FNAE a milité pour qu'on se prenne 5 points de cotisations supplémentaires, en échange d'une retraite complémentaire hypothétique et floue ?", souligne quant à lui Alexandre.