105 entreprises s'engagent pour un congé "second parent" rémunéré
La France est à la traîne sur le congé parental partagé. Blablacar, Leetchi, Big Mama... 105 entreprises et start-ups françaises s'engagent à mettre en place un congé "second parent" rémunéré, d'une durée minimale d'un mois.

En France, les pères ne bénéficient que de 11 jours de congé paternité (auxquels s'ajoute un congé de naissance de trois jours), alors que la Finlande vient tout juste d'allonger la durée du congé paternité, qui durera désormais 7 mois, comme pour les mères. L'hexagone est donc à la traîne sur la durée du congé paternité, tandis que le congé parental PreParE visant à mieux équilibrer les jours entre les deux parents n'est pas suffisamment pris. "La conséquence, c'est que l'essentiel de la charge, qu'elle soit mentale, sociale ou professionnelle, repose sur les femmes. Par ailleurs, le dispositif reste centré autour de la femme qui porte l'enfant", précisent dans une tribune publiée dans le journal Les Echos les 105 entreprises qui s'unissent pour favoriser le congé parental.
En effet, pour faire avancer les mentalités en ce qui concerne l'égalité femmes-hommes, des starts-up et entreprises françaises ont décidé de s'engager pour proposer aux salariés un congé "second parent", qui serait rémunéré et durerait au minimum un mois. "Parce que l'entreprise doit être par excellence le lieu de l'équité dans le traitement des femmes et des hommes, et parce que cela commence concrètement avec la question de l'arrivée d'un enfant, nous nous engageons à aller au-delà du cadre de la loi", précisent-elles. Ainsi, les entreprises telles que Blabla-Car, émoi émoi, Yuka, My Little Paris... encourageront désormais leurs collaborateurs à prendre ce congé. Et bonne nouvelle : ce dispositif sera rémunéré à 100%, "car il est important que les moyens financiers ne soient pas un élément déterminant pour être un parent présent", conclut la tribune.