Gil Alma : "j'explique à mes enfants que la vie est un jeu"

De retour ce 27 novembre sur France 2 dans le rôle de César Wagner, Gil Alma va bientôt repartir sur les routes pour interpréter le spectacle Gil et Ben (ré)unis, avec son acolyte Benoit Joubert. Nous avons rencontré ce papa de deux garçons, qui nous parle de ses nombreux projets et de sa vie de famille.

Gil Alma : "j'explique à mes enfants que la vie est un jeu"
© Gil Alma, son épouse Aminata et ses deux fils Sasha et Charlie

En début d'année, la série César Wagner, dont le héros est interprété par Gil Alma, a réalisé un vrai carton d'audience. Un succès amplement mérité tant César Wagner est un policier hypocondriaque terriblement attachant ! Le premier épisode de la série est rediffusé ce vendredi 27 novembre à 21h05 sur France 2, puis deux épisodes inédits le seront le 4 puis le 11 décembre. Un rôle qu'aime beaucoup interpréter Gil Alma, qui va ensuite reprendre la route afin de poursuivre son spectacle Gil et Ben (ré)unis, avec son acolyte et ami Benoit Joubert. Récemment, Gil Alma a également joué dans le film Le sens de la famille avec Franck Dubosc et Alexandra Lamy réalisé par Jean-Patrick Benes, ainsi que dans le film Do you do you Saint-Tropez de Nicolas Benamou avec Christian Clavier, Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Thierry Lhermitte, Jérôme Commandeur, Virginie Hocq et Vincent Desagnat. L'acteur a également participé au programme Stars à Nus sur TF1 qui consiste à se déshabiller pour inciter les téléspectateurs à faire le dépistage du cancer du col du colon. "C'est dans cette émission que j'ai rencontré Cartman qui fait la mise en scène complètement folle de notre spectacle. Nous nous sommes montrés nos zizis donc ça rapproche (rires) ! Nous avons la même façon de voir la vie à savoir simplement", nous précise-t-il. Nous avons rencontré le comédien qui se dit impatient de reprendre contact avec son public et nous confie ses secrets de papa de deux fils !

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Gil Alma © DR

Quel regard portez-vous sur César Wagner ?

Gil Alma : Je l'aime bien car c'est un petit gars sensible, plein d'humanité, mais avec cette faille qu'est l'hypochondrie. Il est aussi et malgré lui un peu drôle ! Quand on m'a choisi, nous étions plusieurs à postuler. A priori, comme je suis grand et costaud, je n'ai pas le physique de l'emploi. Mais César Wagner n'a pas le visage un peu dur à cuire du héros de la crim' classique. César sera toujours confronté à lui même et à sa maladie. Il va rencontrer son nouveau médecin, qui va se montrer très différent du docteur Beaumont. Il va aussi avoir une histoire avec une jeune femme. Va-t-il réussir à l'embrasser ? Ces épisodes sont riches en émotion et en comédie. Ce rôle est un cadeau !

Etes-vous hypocondriaque ?

Pas du tout ! Mais j'ai plein de gens autour de moi qui le sont. J'ai pris comme exemple mon collègue de scène Benoit Joubert qui est complètement hypocondriaque et qui se balade tout le temps avec une énorme trousse de médicaments.  Il est très drôle malgré lui.

"C'est le spectacle le plus drôle que je n'ai jamais fait de ma vie"

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© DR

Parlez-nous de votre spectacle Gil et Ben (Ré)unis. Que racontez-vous sur scène ?

Mon personnage va se marier et celui interprété par Benoit est mon témoin. Sur scène, nous expliquons comment nous avons préparé ce mariage. Nous avons croisé des personnages différents comme des wedding planners, des curés, des animateurs, des gendarmes. Nous alternons le stand up et les sketchs. Nous n'avons joué ce spectacle que quatre fois avant d'être confinés, mais nous avons beaucoup ri. C'est le spectacle le plus drôle que je n'ai jamais fait de ma vie ! La scène me permet de partager des ondes positives. Cela fait un bien fou. Je n'ai jamais autant pris de plaisir que lors des quatre premières représentations de notre spectacle. A vrai dire, je préfère être sur scène que de tourner à la télévision ou au cinéma. Je veux présenter ce spectacle partout, donc tant que nous ne serons pas allés partout, nous continuerons la tournée. Je pense que la commercialisation du spectacle reprendra début 2021 et que nous serons sur scène pendant 4 ans en France, mais aussi en Suisse et en Belgique.

"J'ai été élevé par des femmes"

Vous avez été élevé par votre mère et votre beau père car votre père est décédé lorsque vous aviez 8 ans. Le manque d'un père a-t-il été difficile à gérer ?

J'ai du mal à répondre à cette question. J'ai été très entourée par ma mère et mes deux grands-mères que j'ai encore. Dernièrement, j'ai vécu un beau moment avec celle qui a 95 ans. Elle s'est cassée trois côtes et le poignet, et a eu une infection pulmonaire assez lourde. Elle est venue chez moi pendant quelques jours et j'en m'en suis occupée. J'ai vécu une expérience extraordinaire. Actuellement, elle est à l'hôpital, mais elle va s'en sortir ! J'ai été élevée par ces femmes et j'ai reçu beaucoup d'amour. Mon grand père maternel, qui était poissonnier m'a quant à lui transmis le côté terre à terre et le sens du travail mais aussi de belles valeurs comme l'honnêteté.

Vous êtes fils unique et vous dites que vous n'avez pas "facilité la tache de votre mère". Pourquoi ?

J'ai fait beaucoup de bêtises et j'ai rendu ma mère malheureuse quand j'avais entre 15 et 18 ans. J'espère que mes fils ne liront pas ces propos, mais je ne regrette rien. Cela m'a forgé. Je m'en suis sorti et je me suis nourri de ces années. L'avantage, c'est que si mes deux garçons prennent le même chemin que moi à l'époque, je le verrai tout de suite !

"Je me suis occupé de mes fils de A à Z"

Vous avez deux enfants : Sacha, 12 ans, et Charlie, 8 ans et demi. Leur maman est hôtesse de l'air et quand ils étaient petits, vous vous êtes beaucoup occupé d'eux. Comment faisiez vous ?

Jusqu'en janvier dernier, mon épouse était hôtesse de l'air sur des jets de milliardaires. Elle était présente trois semaines et absente trois semaines. Six mois de l'année, j'étais donc seul avec les garçons, et heureusement que ma mère était là quand j'avais besoin qu'elle les garde. Cette période a été dure car j'ai connu la monoparentalité alors que j'avais mon travail, mais en même temps, elle a été extraordinaire. Je suis très heureux de m'être occupés de mes enfants même si c'était de A à Z !

Quel père êtes-vous ?

Il faut s'adapter aux enfants qu'on a. J'ai deux garçons qui sont de vrais garçons, c'est à dire que si on ouvre la porte, c'est la fiesta et la castagne ! Très vite, ce sont eux qui commandent et il y a un truc presque animal. Ce sont comme des fauves dont il faut garder le contrôle (rires). Je suis donc assez strict, mais je leur donne beaucoup d'amour en leur faisant des câlins. J'essaie d'être le plus juste possible. J'ai passé beaucoup de temps à leur expliquer qu'il fallait qu'ils me donnent un coup de main à la maison car je ne pouvais pas m'en sortir tout seul.

Comment leur apprenez vous la vie ?

Je prends un exemple qui est assez parlant pour les enfants. Comme ils n'arrêtent pas de jouer sur leur tablette (j'essaie de contrôler malgré tout), je leur dis que la vie est un jeu et que s'ils ont envie d'accéder au niveau supérieur que ce soit en amitié, en amour ou dans le travail, il faut s'en donner les moyens et travailler ! Le respect est également une valeur importante à nos yeux. Nos fils doivent tout d'abord nous respecter et ne pas nous  répondre. Nous sommes dans le dialogue, mais il faut respecter les adultes et les professeurs.

 

Comment ça se passe à l'école ?

Je suis de près leur scolarité. Nos enfants ne sont pas super studieux, mais je ne vais pas leur jeter la pierre car j'étais pareil au même âge ! Il faut donc passer derrière eux. Nous ne sanctionnons pas les mauvaises notes mais nous essayons de comprendre les causes. En revanche nous avons un système de croix et nous sanctionnons les mauvais comportements. Le grand a récemment eu une mauvaise attitude en cours et nous lui avons interdit les écrans pendant deux semaines.

Votre épouse est née de mère italienne et de père sénégalais. Votre famille est-elle plus ouverte que les autres sur le monde ?

Nous habitons à côté d'une cité où il y a de multiples nationalités et nos fils baignent dans le multiculturalisme. Ils ne font aucune différence entre leurs camarades et sont heureux entre eux. C'est naturel pour eux !