Violation données des mineurs : Instagram écope d'une amende

La Commission irlandaise pour la protection des données accuse Instagram de ne pas avoir suffisamment protéger les données personnelles des mineurs. Le réseau social a écopé d'une amende record de 405 millions d'euros.

Violation données des mineurs : Instagram écope d'une amende
© shreepuranik

Les réseaux sociaux sont devenus un outil de sociabilité crucial et inévitable pour les adolescents, qui adorent y partager photos, vidéos, et informations personnelles. Des données qui devraient scrupuleusement protégées par ces géants du numérique -particulièrement celles des mineures- même si l'âge légal requis pour s'y inscrire est de 13 ans. Or, Instagram a été jugé laxiste quant à la discrétion des coordonnées de ses plus jeunes utilisateurs, qui ont par ailleurs trouvé la faille pour avoir plus de visibilité et d'accessibilité.

Amende record

Le réseau social Instagram, filiale du groupe Meta appartenant aussi à Facebook, est dans le viseur de la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC). En effet, depuis la fin de l'année 2020 une enquête a été ouverte par la DPC, l'équivalent de la Cnil en France, pour déterminer si oui ou non les données des jeunes utilisateurs étaient suffisamment protégées. Le régulateur européen avait notamment des doutes sur le fait que des données confidentielles des mineurs, comme les coordonnées, pouvaient être visibles de tous lorsque ces derniers basculaient leur compte public ou privé en compte professionnel.

Après investigation, la Commission a constaté que Instagram a commis plusieurs violations du règlement général sur la protection des données européen (RGPD), en particulier dans le traitement des données des mineurs. Des manquements qui ont valu au réseau social d'écoper d'une amende record de 405 millions d'euros.

Le groupe Meta compte faire appel 

La décision de la Commission irlandaise est la deuxième plus haute amende infligée à un géant du numérique, après les 746 millions payés par Amazon en juillet 2021. Le groupe Meta, qui a auparavant été condamné à d'autres amendes, ne compte pas en rester là. Un porte-parole a confié au média RTE que le groupe comptait faire appel de cette décision, notamment car les réglages soulignés par la Commission ont été modifiés il y un an. Actuellement, au moins six autres enquêtes seraient en cours visant d'autres réseaux sociaux, a rapporté BFMTV. A notre échelle, en France, un décret pour obliger les fabricants de smartphones et tablettes à intégrer le contrôle parental est en cours de discussion. de quoi tenter de limiter au mieux, et dans la mesure du possible, ce genre de dérive.