Taille Basse (Rien n'est NAINpossible) : "Je mets du temps et de l'argent à m'habiller sur mesure"

Douchka Volaric, plus connue sous le pseudo Taille Basse, vient de sortir son premier livre "Rien n'est NAINpossible". Dans une interview exclusive avec le "Journal des Femmes", elle revient sur son parcours de vie et l'objectif de son livre.

Taille Basse (Rien n'est NAINpossible) : "Je mets du temps et de l'argent à m'habiller sur mesure"
© Instagram - @naincroyable

Douchka Volaric, 32 ans, plus connue sous le pseudonyme Taille Bassecomptabilise 1,4 million d'abonnés sur TikTok et 115 000 abonnés sur Instagram. "J'ai créé mon compte TikTok et Instagram il y a 4 ans. J'avais pour but d'écrire mon livre et c'est ce qui est arrivé", nous confie-t-elle dans un entretien exclusif. Atteinte d'achondroplasie, l'influenceuse préfère en rire plutôt que de s'apitoyer sur son sort. "Avec le pseudo Taille Basse, j'ai voulu donner un côté autodérision. Quand on va sur mon compte, il y en a beaucoup. Je ne me prends pas au sérieux et je vis trop bien ma situation".

Son handicap découvert à sa naissance : "C'est un chamboulement"

Son combat ? S'accepter comme elle est, avec sa petite taille, bien que le regard des autres puisse l'impacter. "Je mets du temps et de l'argent à m'habiller sur mesure avec ma mère qui est couturière et qui m'aide. Je veux qu'on dise : 'Oh regarde la naine, elle est bien habillée.' Et pas juste : 'Oh regarde la naine'. Sinon, je le vis super bien, c'est une force. Ma mère m'a appris qu'il y a plus grave dans la vie".

Son livre Rien n'est NAINpossible a pour objectif de faire accepter les différences de chacun. "Le livre est pour les enfants, c'est dès le plus jeune âge qu'on doit leur en parler, avant même qu'ils soient confrontés aux différences. On ne peut pas tout leur expliquer, mais les sensibiliser. Il s'adresse aussi aux parents qui sont aussi importants dans la construction d' un enfant différent. Cela peut être un chamboulement dans la vie d'un couple et d'une famille".

En effet, sa maman a parfois mis ses sœurs et sa vie personnelle de côté. "Tout parent attend d'accueillir un enfant idéal, ma mère n'a pas été au courant jusqu'à ma naissance. C'est un bouleversement, même le couple en pâtit. Cela regroupe aussi mon histoire de vie". Les médecins ont découvert son handicap à sa naissance, "on a annoncé plusieurs scénarios à ma mère : que j'étais trisomique, puis achondroplase. J'étais un cobaye à ma naissance pour savoir ce que j'avais".

Une enfance comme les autres ? "J'ai été très protégée"

Assistante de direction depuis 10 ans au sein d'une agence départementale, la Castelroussine y a trouvé sa place. "Je ne quitterai pas mon travail pour les réseaux sociaux". Sa principale force au quotidien ? Sa famille. "Je pense que j'ai été élevée dans du coton. Je suis aussi la dernière d'une fratrie de 4 enfants. Je suis le bébé de la famille, il y a beaucoup de bienveillance. J'ai été très protégée par mes sœurs. J'ai vécu une enfance comme tous les enfants, je n'ai pas eu d'obstacle".

L'influenceuse relativise également sur le fait qu'elle soit atteinte de nanisme. "Je pars du principe qu'il y a plus grave dans la vie. J'ai des petites jambes, des petits bras, mais j'ai un cœur qui bat et je suis en bonne santé, c'est le principal. Je pense qu'on est dans une conjecture où le monde ne va pas très bien et on a tous des soucis dans la vie. J'essaye de donner un peu de baume à tout le monde et en montrant qu'on peut continuer à vivre même en étant différent. La différence, elle se surmonte".

Depuis son enfance, Douchka a toujours appris à relativiser sur sa propre situation, ce qui en fait sa force : "De mes 2 ans à mes 14 ans, j'allais à l'hôpital Necker pour faire des visites. Et un jour, j'ai demandé ce que je faisais ici, j'ai pas ma place ici. Je n'y suis plus retournée. Faut savoir regarder ailleurs pour relativiser".

Interview exclusive ne pouvant être reprise sans la mention du Journal des Femmes.