C'est maintenant ou jamais que l'invasion de chenilles processionnaires peut être évitée sinon elles détruiront tout sur leur passage

Les chenilles processionnaires ont mauvaise réputation et peuvent autant nuire à la flore et la faune qu'à l'homme. Et même si l'hiver est encore bien installé, il est essentiel de s'y prendre dès à présent afin d'éviter leur prolifération à la belle saison. Même si elle fait moins parler d'elle, la chenille processionnaire reconnaissable par son corps noir orné de touffes de poils brun roux et de longs poils blancs, ne cesse d'envahir nos départements et occasionne des dégâts considérables sur les résineux en se nourrissant de leurs aiguilles jusqu'à les défolier.

Mais pas que ! Et oui, en plus de s'attaquer aux arbres, ce nuisible s'avère aussi dangereux pour l'homme et les animaux, en raison des micro-poils urticants dont il est recouvert, pouvant provoquer de vives réactions allergiques avec à la clé des lésions cutanées, des troubles respiratoires ou de la coagulation, des chocs anaphylactiques, des œdèmes... Les chenilles processionnaires naissent en septembre et vivent des arbres sur lesquels elles sont installées jusqu'à l'hiver pour ensuite y tisser un nid qu'elles quittent au printemps pour aller s'enterrer dans le sol afin d'accomplir leur transformation. Voilà pourquoi il est si important d'agir avant la fin de l'hiver pour enrayer le processus.

Il existe différentes alternatives pour pallier la prolifération de chenilles processionnaires, selon les endroits où elles élisent domicile. Si elles se trouvent dans une zone peu fréquentée comme dans une forêt, il n'y a pas lieu d'intervenir, mais si à l'inverse, elles investissent des lieux publics comme des parcs ou des cours d'école, il est indispensable de s'en protéger. Il est effectivement possible d'enlever un nid de chenilles processionnaires soi-même, à condition de prendre de grandes précautions. Portez des vêtements couvrants, des gants, un masque FFP2 et des lunettes pour éviter tout contact avec les poils urticants. L'idéal est d'intervenir en hiver, au début de leur cycle donc, en coupant délicatement les branches infestées avec un sécateur télescopique, puis en brûlant immédiatement les nids dans un endroit sécurisé. Il ne faut surtout pas les écraser ou les disperser.

En cas de nid trop haut ou d'allergies, on vous conseille de faire appel à un professionnel, qui pourra pratiquer un échenillage, une technique qui consiste à prélever et détruire les nids établis sur les troncs et les branches des arbres ou appliquer un piège à coller sur les résineux, qui se chargera de piéger les chenilles processionnaires au moment de leur descente des arbres.

Favoriser la présence d'ennemis naturels tels que les mésanges, les chauves-souris ou les coucous, permet aussi de lutter efficacement contre la prolifération de chenilles processionnaires. Le piège à phéromone est aussi un excellent moyen d'empêcher la reproduction des papillons. Ce type de piège, qui s'installe avant la période de vol des papillons qui se déroule de juin à septembre, consiste à attirer les papillons mâles durant la période de reproduction afin de réduire les accouplements.