Le ramassage des champignons est interdit dans cette région - grosse amende à la clé
Dans cette région où les forêts à champignons sont légion, un récent arrêté préfectoral a secoué les amateurs de cueillette champêtre, qui en sont dorénavant privés. Un conseil : méfiez-vous de l'amende parce qu'elle est salée !
C'est le cœur lourd que les habitués des sous-bois doivent désormais renoncer à leur traditionnelle récolte automnale. La nouvelle réglementation, entrée en vigueur en juin 2024, vise à protéger les espaces naturels de la surcueillette. Une pratique qui a considérablement réduit la biodiversité de certains endroits ces dernières années. Le préfet de la région justifie cette mesure par la nécessité de préserver les écosystèmes locaux et la reproduction des champignons, essentiels à l'équilibre de nos forêts.
Pour rappel, et d'après l'article R163-5 du code forestier, la cueillette est autorisée en forêt domaniale (appartenant à l'État) si elle reste dans le cadre d'une consommation familiale et si les prélèvements sont raisonnables, c'est-à-dire qu'ils n'excèdent pas 5 litres par personne et par jour (sauf réglementation locale contraire).
Et l'amende peut atteindre 750 euros pour une récolte sans autorisation inférieure à 10 litres et si elle dépasse les 10 litres, vous pourrez être sanctionnés à hauteur de 45 000 euros d'amende et encourir trois ans d'emprisonnement. Des sanctions graves censées dissuader les cueilleurs les plus passionnés, poussant chacun à réfléchir à deux fois avant de s'aventurer panier à la main.
Réputées pour leurs étendues forestières propices à la mycologie, les Vosges sont ainsi devenues un des premiers terrains d'application de cette législation, selon laquelle la cueillette des champignons dans les forêts publiques est strictement interdite au-delà de cinq litres par personne, et ce, pour un usage autre que familial. La préfecture des Vosges précise aussi que "dans les forêts ou terrains privés, la cueillette ne peut être réalisée qu'avec l'accord du propriétaire."
L'arrêté préfectoral ajoute que l'utilisation d'outils scarificateurs tels que pioches, serfouettes, grappins, râteaux, crocs pour le ramassage des champignons est interdite. Les autorités locales insistent sur le fait que cette interdiction n'est pas un caprice administratif, mais une réponse nécessaire face à l'urgence écologique. Des patrouilles sont d'ailleurs organisées pour s'assurer du respect de l'interdiction, et des panneaux d'information ont été installés aux entrées des sites les plus fréquentés.
Pour les amateurs, il reste toujours possible de participer à des sorties organisées par des associations locales, qui proposent des initiations à la mycologie et à l'écologie forestière. Ces activités encadrées permettent ainsi de découvrir les champignons sans nuire à leur habitat, de quoi offrir une alternative plus durable et respectueuse de l'environnement. En attendant, la prudence est de mise, tout comme le respect de ces nouvelles règles pour tous ceux qui chérissent nos forêts et leur richesse naturelle.