À 50 ans, Isabelle revit : "J'ai trouvé LA solution pour des nuits paisibles avec un mari ronfleur"
Le "sleep divorce" vous connaissez ?

Symbole d'intimité et de proximité, la chambre commune est une évidence pour de nombreux couples. Une norme si ancrée dans nos schémas amoureux que s'en affranchir reste objet d'étonnement, voire de suspicion. C'est ce qu'a vécu Isabelle, 52 ans. Elle nous raconte son histoire.
Mariée depuis près de 30 ans, Isabelle a toujours dormi avec son conjoint. Suspecté d'apnée du sommeil, celui-ci ronfle au point de perturber sérieusement le sommeil de sa femme. "C'est impressionnant, entre la tronçonneuse et le tracteur. Même avec les portes fermées, les enfants l'entendent ronfler." Elle a longtemps tenté de s'accommoder du bruit, mais les effets sur sa santé ont fini par l'obliger à prendre une décision radicale. "Mes nuits étaient très difficiles, je me réveillais et j'étais incapable de me rendormir. J'étais tout le temps épuisée, un vrai zombie."
Aujourd'hui tout va mieux : "J'ai une patate d'enfer. Rien de mieux que le calme pour un sommeil réparateur." Comment a-t-elle réussi à retrouver ce calme ? Isabelle a décidé d'investir la chambre d'amis de la maison et donc de faire chambre à part. Passés les premiers ajustements, Isabelle et son mari se sont pris au jeu de ces nuits l'un sans l'autre, y trouvant même des avantages insoupçonnés. "Il adore les films d'action, moi je préfère bouquiner. Quand on dormait ensemble, il avait investi dans un casque sans fil, mais la lumière de la télévision me dérangeait quand même. Maintenant, chacun dans sa chambre, il n'y a plus de problème !". Si son conjoint a eu plus de mal à s'habituer à son absence, il y a finalement trouver son compte : "Un jour, on avait prévu de regarder un film ensemble. Je m'installe dans son lit, prête à commencer notre soirée cinéma. Lorsqu'il arrive dans la chambre, il me demande, surpris, ce que je fais là. Il avait oublié notre programme et comptait finir sa série tranquillement !"
Faire chambre séparée n'a pas marqué la fin de leur complicité. "Parfois, il me rejoint pendant la nuit, c'est amusant. On l'a pris comme un jeu, je lui demande 'On va chez toi ou chez moi ce soir ?' pour plaisanter de la situation". Mais après plusieurs décennies de vie commune, le fait d'avoir bouleverser sa routine interroge la quinquagénaire. Aussi, lorsque la ronchopathie de son mari sera prise en charge, Isabelle compte bien retrouver le lit conjugal : "On se manque quand même" partage-t-elle avec une pointe de regret.